4/27/2009

Journal

Ce soir, j’ai dîné avec V et S, deux camarades de maîtrise. C’était dans un restaurant qui a pour spécialité de la soupe. Malgré l’ambiance agréable, les plats ont pour autant peu de saveur, comme la vie de ces derniers mois.

La préparation du mémoire nous a épuisés et enfin ennuyés. Il ne reste qu’un mois de la soutenance. Mais la perspective est toujours peu optimiste.

On parlait beaucoup, du mémoire accablant, de la difficulté de trouver un boulot, de « l’injusice » du sort. Et on revenait souvent au passé. Même le souvenir le plus sombre serait une oasis temporaire dans le désert du présent.

Envisageant la réalité, on se sent comme des enfants abandonnés. Etant donnée deux ans de maîtrise, on n’aboutirait pas à concilier le travail dur d’un mémoire et la pression du chômage augmentée par la crise économique.

Est-ce que c’est une erreur de poursuivre la maîtrise ? Oui et non. Car on n’a pas d’autres choix. Avec un diplôme de licence, surtout celui d’un établissement moyen, on aura de la peine à trouver un travail satisfaisant. Peut-être qu’on aurait plus de chances en tant que maîtrise. Mais alors ?

Je ne veux pas demander encore une fois ce que c’est le but de l’éducation de la maîtrise. J’espère seulement que tout va bien avec mes chers camarades.

4/08/2009

L’autre faim


Après avoir fini le premier jet de mon mémoire, je ne sentais pas le grand soulagement prévenu. Epuisé par un travail dur, un peu insatisfait du résultat final, et toujours perdu sur le problème de l’avenir.

Ce serait une sorte de faim difficile à assouvir et ce serait elle qui m’a fait souvent impatient, inquiète et solitaire. Est-ce que j’en souffre ? Sans doute. Est-ce que c’est une souffrance aussi grande que « la douleur d’être » ? Je ne pense pas.

Une réflexion après la lecture de Charles Juliet qui a évidemment éprouvé une telle souffrance. Quand j’ai ouvert la première page de son « l’Autre faim », je ne m’arrête pas. Une écriture qui me séduit, me charme et me satisfait. D’où aussi une angoisse : est-ce qu’on ne peut atteindre cette sérénité, cette douceur qui n’en est pas moins solide et ferme, sans les épreuves et souffrances similaires ?

Je trouve chez Juliet une lucidité différente de celle de Calaferte, rigoureuse et impitoyable à l’égard des massifications. Pour Juliet, ce qui compte plus, c’est toujours d’échapper du jongle du moi. Cela dit, tous deux ne sont pas déabusés, mais restent préoccupant par les autres et leur relation avec eux.

3/23/2009

Une bonne nouvelle

« A partir du 11 heures du 23 mars jusqu’au 2 avril, les salles de lecture aux 4e et 5e étages sont réservées aux professeurs qui vont corriger les papiers d’examen... »

Voilà ce que j’ai vu aujourd’hui sur un petit tableau noir devant la bibliothèque et juste au moment où je veux consulter quelques documents pour faire plus de progrès sur mon mémoire.

Bien, c’est une bonne nouvelle. Au moins, il faut l’avouer, c’est un choix « raisonnable ». Les avantages pour les profs travailleux sont innombrables : ces deux salles de lecture parfaitement climatisées et illuminées sont vraiment agréables et tranquilles ; sinon, il n’y aurait pas tant d’étudiants aller faire des études. Nos chers profs ne seront non plus ennuyés car là ils peuvent lire à leur gré, s’ils veulent, des bouquins de toutes les langues lorsqu’ils se lassent du travail dur. De plus, ils n’auront pas à se soucier de besoin élémentaire : la cantine est tout près et les gens sympa vont apporter tout ce qu’ils veulent à la porte, même à la table.

Pour certains étudiants, c’est aussi une nouvelle pas mal. Habituellement, il est difficile de trouver une place dans ces deux salles bien équipées, confortables et souvent comblées des filles et garçon assidus. Désormais, au moins pendant une bonne douzaine de jours, on n’aura pas besoin de se hâter pour occuper une place ou de se plaindre pour ne pas arriver plus tôt. Les salles leur sont entièrement fermées. Pas un étudiant n’aura de chance. Quelle belle prétexte encore pour ne plus faire ses études après le cours, car où pourrait-on le faire ? Dans le dortoir animé ou à la salle de classe vide ?

Donc, c’est une bonne nouvelle dont presque tout le monde sera content, sauf ceux qui veulement vraiment faire quelque chose...

3/13/2009

La correspondance entre moi et Calaferte continue...

Signe que le siècle s'est affardi par rapport au précédent: nous nous trouvons aujourd'hui face aux mêmes inquiétudes, aux mêmes interrogations, aux amorces des mêmes réponses aux mêmes questions dont il est impossible de se débarasser (Dieu est mort----mais toujours encombrant); toutefois, le ton a baissé, la sourde a été mise; on souhaite travailler dans le rembourré, le confortable, c'est-à-dire qu'on se promet à tous les glissements de la compromission----déséquilibre, désarroi, vertige pessimiste s'impriment alors sur un mond qui aurait davantage besoin d'incendiaires que d'escouades de pompiers.

Droit de Cité, Gallimard, p.28

Ps: demain je serai l'incendiaire dans l'examen de l'entrée en doctorat...
Ne vous en faites pas, chers monsieurs professeurs, c'est juste une blague.

3/12/2009

Note de lecture

Pour passer l’examen de l’entrée en doctorat, la lecture de l’histoire de la littérature française serait à la fois une catastrophe et un cauchemar. Tu te jètes dans un creuset en ouvrant un bouquin intitulé Littérature française, car jamais tu ne tiendrais compte parfaitement de ce que c’est le romantisme, et tu serais rapidement brouillé par les caractéristiques différentes de chacun des poètes du XIXe et du XXe sièceles, car tu n’as, peut-être comme moi, lu aucun poème de ces talents.

Mais l’histoire de littérature ne présente pas que les choses « démodées » ou « étranges » ; l’idée de considérer l’histoire comme un cycle peut aussi s’y justifier, au moins par les similitudes entre le passé et notre présent. Il suffit de voir la littérature du XIXe et du Xxe siècles, surtout le développement du romantisme au symbolisme puis au roman des années 1920-1930, pour trouver une correspondance sentimentale.

Le XIXe siècle (jusqu’au début du Xxe siècele) est marqué par l’essor scientifique et le positisme, mais dans la dimension spirituelle, il semble qu’il se trouve souvant dans une impasse. La société matérialiste et le contentement du progrès font dominer cette époque à la médiocrité. On voit un refoulement du mouvement de libido et une difficulté de trouver une sortie pour le désir et l’affection. Dès le commencement, le mal du siècle se diffuse sous forme de l’ennui, de l’énergie inemployée, de la marginalisation dans la société et de la nostalgie du passé. Bien que le romantisme constitue une réaction contre la pesanteur du classicisme et du rationalisme, la société de plus en plus pervertie par la richesse matérielle, comme le réalisme a dépeint, ne permet pas de trouver une voie satisfaisante dans la recherche spirituelle. Le révolte de Beaudelaire, de Rimbeau tiennent la réalité comme le tremplin et s’efforcent à travers les correspondances d’atteindre un état d’âme plus pur ; quant aux symbolistes, ce sont les images différentes et souvent obscures qui rendent service à la quête du Moi ; alors Nerval, quoiqu’il ne connaisse pas encore la découverte freudienne, a déjà commencé à porter ses regards vers le rêve et la folie.

Si le Xxe siècle est depuis son début marqué par le progrès de la psychologie, c’est parce que la découverte à l’intérieur de l’esprit, celle de l’inconscient, nous conduit à un nouveau monde et nous permet de nous livrer de la souffrance précédente. L’avènement de la nouvelle forme romancière en témoigne. Pourtant, aujourd’hui on se trouve de nouveau dans une crise au milieu d’une société non moins matérielle que celle du XIXe siècle, une société consommatrice dont l’instabilité est sans précédent où domine le succès de carrière ou de finance. Encore une fois et plus que jamais, nous nous sentons médiocre et ennuyé et menacé par l’incertitude. Est-ce qu’on doit attendre l’apparition d’une autre découverte grandiose ou une autre crise humaine pour se libérer ou se réveiller ? Avant d’avoir une réponse, on a à tâtonner peut-être longtemps dans les ténèbres les plus éclairées par la civilisation humaine.

Une réponse possible à mon article "Ecrlinf"

La poussée est si forte que ceux qui auraient tout lieu de s’en offusquer, au contraire pactisent avec elle par une sorte d’indulgence méprisante, ou par un silence qui se voudrait supérieur ; mais ce sont là attitudes de vaincus, qui servent la progression du mal, lui aplanissant le chemin.

Quitte à passer pour un utopiste, il ne faut pas cesser de s’indigner, de protester, de crier haut et fort que le roi est nu.

Louis Calaferte
Droit de Cité, Gallimard, collection folio, 1992, p.20

3/03/2009

Après Julia Kristeva

Une conférence me paraît toujours une situation d’accident qui regroupe tant d’éléments inattendus qu’elle ne peut satisfaire qu’une envie de renconter quelqu’un physiquement plutôt que spirituellement.

Même pour un personnage aussi renommé que Julia Kristeva, ça me donne la même impression : une parole raccourcie à cause du mal à la gorge, une chute de la chaise et une situation un peu chaotique dans la salle de conférence.

Heureusement, le discours que Kristeva aurait donné est imprimé avec une traduction et distribué à l’avavence. De là on voit, malgré la performance effective pas très satisfaisante, une préparation soigneuse et bien réfléchie qui nous est à la fois impressionante et inspirante.

Son discours se divise en deux parties qui, correspondant au titre « Une Européenne en Chine », concerne respectivement la Chine et l’Europe. Ce sujet se nuance en fait de la proposition invitante de M. Gao Xuanyang (prof de la philosophie française et directeur de la faculté de la culture européenne de l’Université de Tongji) sur la démocratie et la femme, mais s’approfondit ainsi en abordant le problème de l’identité.

Les deux questions posées au tout commencement qui ont déjà accompagné Kristeva à son premier voyage en Chine font écho dans mon esprit. Surtout la première qui interroge sur la raison de la particularité du communisme chinois. Mais cette particularité n’est pas perçue de la même façon pour elle et pour moi. Né dans un pays qui prône d’abord une voie canonique puis une voie à la chinoise du communisme, ce mot reste pour autant un mythe pour moi, alors que pour elle, c’est évidemment le communisme chinois qui est énigmatique. Si je veux de nouveau savoir les différences entre les communismes occidentaux et chinois, Kristeva cherche évidemment à éclairer cette question à partir de l’interrogation sur les conceptions traditionnelles chinoises et une subjectivité spécifique chinoise. Voilà sa deuxième question.

Cette fois-ci, après ses études longues de la sémiologie, de la philosophie, de la psychanalyse etc., elle revient en apportant plusieurs réponses qui pourraient éclairer cette question. Elle cherche à expliquer l’idendité chinois par le concepte de « li » qui regroupent tous les dichonomies ensemble ; et les intonations et caractères de la langue chinoise lui servent évidemment un point pertinent par excellence pour se rendre compte des relations sociales fortes existant entre les Chinois. Cela, comme un coup de foudre, me frappe à la tête : c’est génial de penser sous un tel angle et d’une telle façon !

Bien qu’elles soient impressionnantes, les explications données par Kriseva gardent toujours une distance, me semble-t-il, avec la réalité de la Chine. Elle parle dans la salle d’une université chinoise comme dans un cours de son université Paris XII. Si les questions qu’elle apportait dans son premier voyage en Chine restent toujours d’actualité, il semble apparemment qu’elle n’ait pas de nouvelles questions durant ce nouveau voyage. Et celu-ci, qui ne se réalise que 35 ans après le premier, a un sens jusqu’à maintenant inconnu autant pour elle que pour nous, car le changement se passe non seulement en Chine mais aussi chez cette femme. D’après moi, la complexité de la culture chinoise est toujours un miroir qu’elle utilise d’abord pour une compréhension enthousiaste de l’idéologie communiste puis pour une observation non sans inquiétude de la culture occidentale dont elle va traiter dans la deuxième partie de son discours.

Cette partie est plus difficile pour moi, faute d’une connaissance solide des pensées occidentales, mais ne satisfait peut-être pas mon cher ami O* qui veut comprend mieux l’idendité européenne et les problèmes dont il se préoccupe. Le mot-clé de sa parole est en fait clair, c’est la pluralité qui constitue son attitude à l’égard des problèmes réels et de l’avenir humain. Il est évidemment que Kristeva ne cesse de réfléchir du changement et du présent de l’Homme et de la société occidentale. Ce qui m’intéresse le plus, ce sont les deux modèles de liberté qui nous promettent une voie de sauter de la causalité d’un monde du libre-échange en crise et d’une logique consomatrice. Ses constations sont immédiates dans une mondialisation de la crise et une crise de la mondialisation ; mais aussi historiques et critiques. Du moins, ce serait un bon exemple de réflexion approfondie.

Certes, ces opinions riches sont loin d’être les idées figées et doivent connaître une évolution au fil du temps. La conférence, en tant que situation d’accident pour moi, a pour objectif d’inspirer et dialoguer plutôt que d’enseigner. Ce qui restera dans mon cerveau peut-être plus longtemps que ces opinions-là, ce sont une envie, suscitée par Kristeva, de chercher le plaisir dans la découverte des énigmes de ma propre culture et identité. Je suis aussi beaucoup touché par le souvenir profond et l’admiration que Kristeva doit à R. Barthes qui justifie la plurarité par ses propres études et reste toujours le bon exemple de l’esprit critique pour moi.

2/26/2009

Ecrlinf !

Ecrasez l’infâme !

Je dis (sinon m’écrie) ça, non pour lutter contre l’intolérance de l’Eglise, mais plutôt pour dénoncer une tolérance irrationnelle de l’injustice.

Même une justice formelle n’existe plus. Il ne reste que les bénéficiaires et les malchanceux, tous les deux innocents.

Je dis ça non parce que je suis assez courageux et capable pour la renverser. Tout au contraire, je ne sais qu’affecter d’être calme et attendre.

Peut-être que la prochaine fois je serai l’élu heureux du dieu de l’injuste. Qui sait ?

2/12/2009

Monologue

Appelle-moi Robinson.

Seul dans une chambre à 4 lits, je ne connais personne du même étage. Donc avec personne je ne peux bavarder. Je m’asseois à côté d’une fenêtre d’où je peux voir des bâtiments gris et un terrain de sport sur lequel des élèves s’amusent peu. Je me penche quelque fois sur la table, las des livres autour de moi. Ce qui m’accompagne comme le chien qui rappelle l’autre Robinson la civilisation, ce sont mon ordinateur et ma radio.

Comme je parle peu (sauf dans la cantine avec la serveuse), pour maintenir la capacité de langage, j’écris. Journal, log-book, mémoire, gros mots, n’importe quoi. Bien-sûr c’est monotone, car c’est monologue. Au début, cela m’inquiète et même m’énerve. L’homme n’est pas dauphin, il ne peut se localiser à seule ainde de l’écho sans aucun autre repère. Mais enfin je m’y habitue. Je ne sens plus le pesage du vide de même que l’homme ne sent plus la pression de l’atmosphère.

A part écrire, je lis aussi. J’aimais la lecture, mais de plus en plus, elle devient dure pour moi. Je ne comprends pas pourquoi. C’est peut-être que mon intelligence se diminue dans la solitude ou bien que l’ambiguïté possède plus de livres. Une chose pourrait jeter quelque lumière sur ce problème. J’affronte un mémoire et un examen, dont les visages hideux font de l’ancien ami l’ennemi le plus effrayant. En tout cas, je dois encore m’y adapter. Un homme à l’âge de 25 ans doit lutter pour sa vie, si le diplôme et l’examen constituent eux-aussi moyens de survivre.

Toutefois, il semble y avoir toujours une voix, malgré faible, au fond de mon coeur, une envie de parler, de parler haut, de crier. J’imagnie que c’est une bombe, un réacteur nucléaire, qui va exploser, va sauter tout ce corps fatigué l’enveloppant, sauter toutes les contraintes extravagantes pour délivrer une nouvelle vie. C’est le travail de Vendredi, bien sûr ! Mais où est le mien ?

A la suit de la réflexion du communisme

C’est l’étude du nom propre et du nom commun que j’ai faite ces derniers jours qui m’inspire encore sur ce problème. Citons deux exemples de l’antonomase au sens opposé :

1) Nous craignons que cet homme politique ne soit qu'un nouveau Staline (= un dictateur)
2) La république est un régime fort commun, mais nous avons notre propre République !

Dans le premier cas, un nom propre (Staline, asémantique) se transforme par une opération métonymique (Staline fait partie de l’ensemble des dictateurs) en un nom commun avec une signification du dictateur.
Au contraire, le deuxième exemple nous présente que « lorsque la chose désignée par son nom commun est assez rare, dans un certain contexte, ce nom commun devient pratiquement un nom propre »(http://fr.wikipedia.org/wiki/Nom_propre).

Ainsi constate-on que le problème du communisme peut être expliqué de la même façon. Si le communisme est un nom commun, il est devenu un nom propre en Chine (Socialisme à la chinoise) au même titre que la république du deuxième exemple. Mais dans le contexte américain, ce serait plus compliqué. En apparence, il est employé comme un nom commun de la même façon que le fascisme, alors qu’au fond il est aussi « approprié » par ce contexte qui en fait bouc-émissaire du régime soviétique totaliste. Pourtant, là il a connu une manipulation métonymique analogue à celle utilisée chez le nom « Staline ».

2/03/2009

Qu’est-ce que c’est que le communisme ?

Voici une nouvelle intéressante sur la Rue89 qui contienne aussi une question difficile qui me hantait ces derniers jours. La marque d’interrogation m’est venue lorsque Barak Obama a parlé de la « lutte contre le communisme » dans son discours d’investure et que ces mots-là ont été censurés par la presse chinoise après coup.

Evidemment y a-t-il une opposition entre les opinions sur le mot de « communisme ». Né et développé dans un pays socialiste comme la Chine, je suis fait savoir depuis toujours que le communisme, qui finira le capitalisme « vicieux » par construire un monde heureux et prospère, sera notre idéal suprème et la phase ultime de l’histoire humaine. Mais je cherche quand même à comprendre le même mot dans un contexte américain : si le nouveau président américain a mis en parallèle le « fascisme » et le « communisme », c’est peut-être parce que ce dernier fait facilement penser aux révolutions sanglantes ou au totalisme sous le régime soviétique, en même que le fascisme nous évoque toujours la guerre et le massacre.

L’affrontement idéologique ne date pas d’hier et il continue à obscurcir les notions dont le communisme. Si je ne me trompe pas, dans le contexte occidental le mot communisme est considéré comme le quasi-synonyme du totalisme ou de la dictature, et même dans quelque sens comme le frère du fascisme. Cependant, ces « connaissances » sont venues des expériences qui sont elles-mêmes partielles. N’oublions pas le combat mené par les bricadistes contre Franco ni la revendication des droits de travailleur faite par le mouvement communiste. Bien sûr le régime soviétique pendant la Guerre froide a donné un mauvais exemple pour ainsi tordre l’image au communisme. Mais cela ne justifierait pas la notoriété qu’on lui impose.

Par contre dans le contexte opposé, le communisme est porté sur l’autel et devenu aussi sacré que paralysé. Plutôt qu’un sol fertile, ce contexte est pour lui un endroit interdit qui en fait curieusement un tabou. On ne sait que réciter d’une certaine façon ou d’autre subtile les mots du fondateur sans songer à les développer. Ainsi, dans ce contexte comme dans l’autre, on ne compend pas tous deux ce que c’est le communisme. Quand trouvera-t-on une réponse pertinente ? Peut-être jamais si l’hégémonie idéologique, n’importe quel genre, continue à exister.

2/01/2009

Les nuages du chômage s’accumulent.



L’ambiance joyeuse et animée du Nouvel An Chinois ne peut chasser les nuages de la crisie du chômage qui commence pourtant à peser sur les nerves du gouvernement, des travailleurs et des diplômés. Si à travers les mesures de relance visant les industries privées et le développement de l’agriculture, le gouvernemant aurait des moyens de créer du travail aux paysans, il n’arrive pas jusqu’à maintenant à élaborer un plan pour résoudre le problème de l’emploi de jeunes diplômés.

Il ne sera pas possible de parler de cette crise sans aborder le système de l’éducation supéreure de la Chine qui a connu un grand changement au cours de ces trente dernières années. En fait, comme l’a présenté cet article de Rue89, cette évolution accompagne toujours le processus de la réforme et l’ouverture de la Chine, surtout celui du développement de l’économie du marché.

Par rapport à la fin des 1980s où peu de gens avaient de la chance d’entrer dans l’université, la dernière décennie du XXe siècle, notamment la deuxième moitié des 1990s témoignait d’un essor dans le développement des établissements supérieurs et dans le nombre des étudiants embauchés. D’une part, la condition de vie beaucoup améliorée permettaien aux citadins de bien financer l’éducation de leur enfant ( dans la plupart des cas c’est l’enfant unique) ; d’autre part, le gouvernement chinois, pour garder la grande vitesse de la croissance économique et lutter contrer la crise financière de l’Asie, voulait aussi faire appel aux demandes intérieurs dont la « consommation » de l’éducation ferait une partie très importante.

A cette consommation correspondait un statut autonomique financier obtenu par les établissements supérieurs. Bien que les universités cherchent toujours l’investiture du Ministère de l’Education, leur existence dépendra pourtant de plus en plus des comptes de frais de scolarité. Ainsi voit-on l’augmentation incessante du nombre total des étudiants universitaires avec un décollage du frais de scolarité. L’élargissement irraisonable de l’envergure de l’éducation supérieure a provoqué plusieurs conséquences : d’abord, malgré l’intention originale de généraliser l’éducation et les mesures favorables du fiancement destinés aux étudiants des familles défavorables et rurales, on rencontre un réel écart, sinon l’inégalité, sur le plan de la réception de l’éducation à cause du frais élevé. Puis, quand l’éducation devient une forme de consommation, sa qualité et son objectif ultime de cultiver les gens ne seraint pas bien garanties alors que le contrôl de l’éducation n’est toujours pas efficace. Cela est d’autant plus aggravé que le système d’éducation, en imitant celui des étrangers, est souvent déséquilibre et ne satisferait pas en effet le besoin du pays. De la prédilection pour les sciences appliquées et les techniques à la popularité des spécialités « à haut intérêt » telles que la gestion et le finance, tout cela représente l’aveuglement de l’éducation qui a pris un chemin du marché. Enfin, l’asymétrie entre les offres et les demandes de l’éducation, avec un nombre de plus en plus considérable d’étudiants, a conduit à une grosse difficulté en ce qui concerne le débouché des diplômés. D’un côté, en tant que fabricant du monde d’aujourd’hui, la Chine a besoin plus de travailleurs/techniciens que les gestionnaires/PDG devant une restructuration de l’économie. Cela oblige la plupart de diplômés à travailler dans le domaine qui ne concerne pas du tout leur spécialité ni leur intérêt ; d’un autre côté, les établissements supérieurs n’ont réussi à préparer les étudiants ni au marché du travail ni à la planification de leur propre carrière.

Maintenant, une nouvelle crise est venue et en train de nous frapper de grand fouet. Pour le gouvernement chinois, il faut toujours relancer les demandes intérieurs, mais il est difficile de profiter encore du truc déjà utilisé en matière d’éducation, car pour les gens qui en sont capables, ils préfèrent à envoyer leur enfant à étudier à l’étranger alors que pour le reste, en particulier pour des familles rurales, leur faible revenu n’offra pas grand marge d’ « exploitation » et ne consacrera pas grande chose à la consommation de l’éducation si l’on n’aumente pas réellement leur revenu. Aussi comprend-on bien que recruter plus d’étudiants dans les études de master ne peut qu’empirer la situation difficile dans un futur proche.

(La photo vient du site: http://pic.northeast.cn/0/01/28/69/1286978_845505.jpg)

1/25/2009

La fête, la tradition et le rite


Demain arrivera le Nouvel An Chinois, la fête traditionnelle la plus importante pour les gens qui sont nés ou beaucoup influencés de la culture chinoise, surtout celle du confucianisme. Différentes des fêtes institutionnalisées pour commémorer tel ou tel évènement, les fêtes dites de la tradition s’intègrent dans la culture d’où elles sont nées et impliquent à la fois une identité culturelle et une série de coutumes héritées au fil des générations.

Tant de choses marquent la Fête du Printemps qu’il est parfois difficile de dire laquelle est la plus représentative. Le rouge chinois, la nourriture copieuse, le feu d’artifice et les voeux d’une bonne fortune-----mêm les dirigents de pays étrangers savent souhaiter en chinois « Gong Xi Fa Cai » à la fin de l’interview de CCTV. Au fur et à mesure de la communication de la Chine avec le reste du monde, ces caractères ou « signes » typiquement chinois ne sont plus étrangers aux gens des autres pays où, comme en Chine, on peut trouver les lanternes chinoise ou les « dui lian » (inscriptions symétriques)et voir la danse de « lions » et de « dragon » dans la rue.

Pourtant, on ne peut réduire cette fête traditionnelle en une couleur un peu abusée ni des objets routiniers. De temps en temps, nous sommes trop habitués aux procédures superficielles d’usage pour nous souvenir de leur signifiance profonde. (Une fête, comme un récit de mythe, mérite également une ananlyse structuralle.) En ce sens et selon ma compréhension, ce qui domine le Nouvel An Chinois, c’est sans doute l’attachement familial auquel correspond notemment le rite pour commémorer les ancêtres.

Si ce rite est souvent le plus discret et le moins remarquable durant toute la fête du Printemps, il en est aussi le coeur indispensable. La forme du rite varie selon les régions différentes et voit souvent les éléments superstitionnels s’y mêler. Par exemple, dans ma ville natale, on brûle les billets de papier (qui se prennent pour l’argent utilisé à l’au-delà) avec quelque nourriture et du vin, « de sorte à » les envoyer aux parents ou attachés morts qui habitent maintenant dans le ciel. Quand on fait ça, on parle souvent avec les ancetres pour d’une part les assurer qu’ils restent toujours dans la mémoire des vivants ; et d’autre part pour leur demander d’apporter la bonne chance et la fortune aux descendants. Ce rite peut se réaliser soit lorsqu’on va se recueillir sur la tombe des morts soit dans un endroit ouvert près de chez soi.

Ce rite est donc très symbolique et expliquera selon moi tout le sens du Nouvel An Chinois, qui a pour but de nouer et renouer le lien familial: un lien non seulement horizontal (« syntagmatique ») qui associe les gens de la même génération ; mais aussi un lien vertical (« paradigmatique ») qui commune les générations passées et présente. C’est à travers ce rite (puis la rencontre de toute la famille) que l’opinion de la famille s’enracine dans tous les membres de cette famille. De plus, quand les enfants voient les parents rendre hommage aux grands-parents, ils saurontent à leur tour comment faire et transmettront ainsi cette tradition à leurs propres enfants.

1/20/2009

Les vacances, la crise et la vie virtuelle

Pour fêter le Nouvel An chinois, je viens de rentrer chez mes parents. D’un métropolite international à une petite ville, du temps scolaire aux vacances d’hiver, l’alternance spacio-temporelle me permet de trouver un second souffle propice en éloignant de la vie métropolitaine qui nous rendrerait « imbécile ».
En dégageant beaucoup de choses dérisoires de la vie quotidienne, on se rendcompte plus facilement de quelques phénomènes qu’on ignorait habituellement. Je suis une fois de plus étonné par mon attachement à Internet, à quelques communautés en ligne et à la vie virtuelle. On dirait que mes activités sur Internet ont déjà été « institutionnalisées » : examiner la boîte du courrier électronique, lire la presse et les blogs à travers un logiciel regroupant tous les RSS, et parcourir la communauté où se retrouvent les amis et les camarades. Après ça, je ne sais plus quoi à faire dans ce monde virtuel, des fois même dans le monde réel.
En fait, à ce processus ci-desssus correspond celui de commercialiser un produit d’Internet. Ici, le problème technique n’occupe pas une place aussi prédominante que l’on imaginait ; ce qui compte, c’est d’inventer un nouveau modèle, une expérience toute neuve qui seront facilement accessibles au plus grand nombre possible de gens. On y gagnera ainsi de l’argent par les publicités et il ne reste que le perfectionnement des fonctions de ce modèle jusqu’à ce qu’on s’en lasse un jour et qu’on en développe un autre.
Quand UN mode de vie s’impose comme UNE mode, cela implique que la vie à vivre est devenue une marchandise à consommer. Si la vie est préparée ou déterminée à l’avance pour nous, autrement dit, si nous nous trouvons dans un déterminisme de la société de la consommation, nous sommes en passe de nous réduire en producteur et consommateur de la virtualité. Cela s’apparenterait bien à nos activités dans le domaine financier qui a connu une énorme expansion des produits financiers sans fondement réel. Mais la bulle ainsi formée s’est enfin exposée. Est-ce que notre vie rencontrera également ce jour de désenchantement ?
Du coup, beaucoup de questions surviennet. Qui, si ce n’est pas le grand Créateur ou le sort, décide notre vie sur Internet. En fait, la mythologie de la mode en a déjà beaucoup parlé. Mais à part une mode, la vie virtuelle en ligne est aussi une activité humaine avec d’autres caractéristiques. Par exemple, on y trouvera les satisfactions impensables dans le monde réel, bien qu’on n’en soit pas sûr si cette sorte de satisfaction possède la même nature que celle d’avant. De plus, les communications immédiates réalisées par la Toile entre les gens ont certainement changé leurs relations. Mais comment et à quel niveau ? Est-ce qu’elles se substitueront à celles de face-à-face ?
La seule chose dont on est cerain, c’est l’incertitude de l’avenir humain, surtout avec Internet. De même que la résolution de la crise financière ne repose pas sur l’abandon de tous les produits « imaginaires », la réponse à cette vie virtuelle inquiétante ne peut non plus recourir à la proscription d’Internet. En tout cas, on doit quand même tirer une leçon de cette crise en, d’une part, ne jamais négligeant notre fondement réel et d’autre part, en renforceant notre « surveillance » sur nos consommations virtuelles. Sur le plan de ce dernier, on peut au moins être plus productif et actif, comme moi qui cherche toujours à forger ma propre vie en écrivant quelque chose.

1/12/2009

Pas de clichés sur la Chine

Bravo !
C’est le message pertinent à propos de la Chine que j’attends toujours. Le plus important, c’est qu’il est transfert par un Français qui vit vraiment en Chine, c’est-à-dire qu’il non seulement s’installe ici, mais aussi s’y intègre en constatant et réfléchissant objectivement.

« Les gens du peuple de Chine ont, comme partout ailleurs, un discours bien différent de celui que les médias français ou chinois voudraient nous laisser entendre » Ce bon sens commun qui aurait été davantage partagé reste toutefois souvent oublié sous l’époque de la masse média. Et cela a déjà contribué beaucoup à l’incompréhension puis l’intolérance entre les gens des différents pays. Grâce au développement d’Internet, nous pouvons à la fois lancer et entendre de différentes voix aussi bien à l’intérieur qu’à l’extérieur. Mais si la technique facilite de plus en plus les actions d’entendre et de se faire entendre, la consomation et l’explosion des informations ne cessent d’entraver la diversification des voix. Donc il est nécessaire, d’une part, d’être vigilent en tant que destinataire ; et d’autre part et plus important pour s’approcher de la vérité, d’être actif comme un destinateur. On a besoin de plus de Français tels que ce « cemsos » qui habitent en Chine et se préoccupent de son sort.

Reste quelque chose à dire de l’article. En ce qui concerne les avis des gens sur Mao Zedong et le PCC, c’est très diversifié et complexe jusqu’à aujourd’hui. Un exemple. L’autre fois, ma grand-mère du côté maternel a sorti un petit portrait fin en soie de Mao et m’a dit que quelques erreurs qu’il ait faites, il ne faut pas s’en prendre à lui car il est grand comme un leader qui nous a fait vivre mieux qu’avant. Et de même qu’il y a « les parents ou grands-parents de certains ont connu les camps de travail », il reste encore beaucoup de gens qui survivent la guerre sino-japonaise et le gouvernement de Guomingdang. Pour eux, ce serait probablement une confrontation entre le souvenir et le mécontement de l’actualité. De toutes façons, l’année 1949 n’est pas très loin de nous et il est donc difficile de donner un aperçu clair global des opinions de tout le monde. Pourtant on s’accorde tous sur un point : c’est le temps de faire un réforme de l’ordre politique pour le PCC.

Enfin, je veux que les jeunes Chinois, y compris moi, ne renonceront pas aux droits de penser et de parler afin d’être digne de l’espoir de « clemsos ».

1/08/2009

c'est utile de sortir du capitalisme?

Ce qui accompagne l’hiver économique mondial depuis l’ère capitaliste, c’est presque toujours un vent froid de critique contre le capitalisme. Cette fois-ci, « sortir du capitalisme » serait devenu le slogan du mouvement écologique. Mais jusqu’à maintenant il peut quand même servir de titre saillant à la consommation massive de deux bouquins : The Bridge at The Edge of The World: capitalism, the environment, and crossing from crisis to sustainability et Pour sauver la planète, sortez du capitalisme.

Leurs opinions résumées et présentées par Hélène Crié-Wiesner sont bien organisées et plus ou moins convaincantes : la compétition sans mesure et la poursuite sans arrêt des intérêts individuels qu’exalte le capitalisme conduit à la perte de la conscience du bien-collectif à laquelle s’ajoute encore le manque de la coopération. Même les actions écologiques actuelles n’ont pas pu échapper à cette logique.

Mais une telle analyse suffit-elle de prouver la nécessité de sortir du capitalisme ? Autrement dit, peut-on dire par là que c’est la faute du système existant ? Les arguments seront douteux, même pour un Chinois socialiste comme moi.

En fait, le grand problème réside en la confrontation mise par les deux auteurs entre la coopération et le capitalisme. Si ce dernier entrave vraiment la recherche d’une conscience collective, bon, d’accord, sortons-en le plus tôt possible ; mais si ce n’est pas le cas, on retomberait dans le même bourbier rapidement après en avoir quitté. C’est indéniable qu’il existe un lien étroit entre le capitalisme et la poursuite d’intérêt individuel. Pourtant ni le capitalisme ni l’individualisme ne peut être constaté isolément sans être mis dans un tableau plus étendu de l’Histoire. Une dialectique entre les consciences individuelle et collective existe toujours depuis le premier temps de l’histoire humain où le capitalisme ne constituerait qu’une étape nécessaire à passer si l’on suit la théorie de Marx.

Donc supprimer le capitalisme ne guérira pas les maladies « capitalistes » dont l’origne se trouve principalement dans les instincts humains. Comme on ne peut pas effacer les influences du protestanisme en sortant du capitalisme, qui se relie, selon Max Webber, étroitement avec celui-là. Et de plus, en réalité la Chine avec le socialisme à son caractère a déjà offert une bonne preuve du contraire.

Cela dit, les titres de ces bouquins démontrent l’importance de profiter de la logique existente pour lutter contre elle-même. Attirer les yeux des lecteurs tout en utilisant le principe de la publicité (capitaliste) ou rendre le mouvement écologique un nouveau courant de mode. On a déjà vu une telle perspective montrée par la pub télévisée dans le métro de Shanghai ( une série de pub qui s’appelle : I care the earth). Ainsi pourrait-on aboutir à la coopération réalisée sur la base des actions personnelles. Mais d’autre part, il faut être toujours vigilant de ne pas tomber dans l’ancienne logique que l’on cherche à renverser (par exemple, apporter ses propres baguettes au lieu d’employer ceux qui sont utilisables pour une seule fois risque de conduire à la production plus massive de toutes sortes de baguettes pour attirer les consommateurs poursuivant la « mode écologique »).

Un film de nostalgie


C’est un film sur des gangsters. Chaque épisode contient une histoire des gangsters et leurs histoires se croissent enfin dans une cafétéria.

C’est un film blanc et noir, bien qu’il soit produit en 2007. Mais pourquoi ? Peut-être à cause de son style d’humour noir, ou bien, plus probablement parce que c’est un film de nostalgie dans la vie urbaine.

La nostalgie de quoi ? D’un lien étroit de la famille, de l’amitié, de l’espace verte, d’une relation sincère et simple entre les gens. En un mot, la nostalgie de tout ce qui est menacé ou détruit par l’urbanisation.

Un film plein d’humour et qui sait subtilement disposer les suspens. En même temps qu’il nous détend, il pénètre dans notre coeur et y laisse une raie de mélancolie aussi bien qu’un souffle léger.


Dommage à Françoise Grenot-Wang


On dit souvent qu’une langue est une vitrine de la culture dont elle est le vecteur. Mais on ne sait pas qu’une langue peut aussi être la voie de la communion du coeur d’un individu avec celui d’un autre ou même de toute une nation.

C’est de ce sinologue Françoise Grenot-Wang que je découvre enfin cette vérité, et comprends de même ce que c’est l’esprit humanitaire. Quand je la vois porter les vêtements de Miao et les sandales simples, manger du riz avec les mains comme les locaux, chercher à convaincre en chinois les filles qui voudraient renoncer à leurs études, je suis vraiment touché par cette femme qui, séduite peut-être seulement par une langue et une culture au début, se consacre enfin à une cause qui n’aurait rien eu à voir avec elle.

Les fillettes à pieds nus ne pourraient pas comprendre ce qu’elle a dit à leur âge. Mais nous, nous le comprennons complètement. « Leur seul trésort, c’est leur culture. » Ce n’est pas le trésor de n’importe qui, c’est notre héritage, notre culture. Et les filles, c’est notre avenir, l’avenir de la civilisation.

Aujourd’hui, Françoise Grenot-Wang ne peut pas continuer son entreprise respectueuse. Mais elle ne se reposera pas dans le paradis, car elle veut voir ce que nous allons faire suivant ses pas.