4/08/2009

L’autre faim


Après avoir fini le premier jet de mon mémoire, je ne sentais pas le grand soulagement prévenu. Epuisé par un travail dur, un peu insatisfait du résultat final, et toujours perdu sur le problème de l’avenir.

Ce serait une sorte de faim difficile à assouvir et ce serait elle qui m’a fait souvent impatient, inquiète et solitaire. Est-ce que j’en souffre ? Sans doute. Est-ce que c’est une souffrance aussi grande que « la douleur d’être » ? Je ne pense pas.

Une réflexion après la lecture de Charles Juliet qui a évidemment éprouvé une telle souffrance. Quand j’ai ouvert la première page de son « l’Autre faim », je ne m’arrête pas. Une écriture qui me séduit, me charme et me satisfait. D’où aussi une angoisse : est-ce qu’on ne peut atteindre cette sérénité, cette douceur qui n’en est pas moins solide et ferme, sans les épreuves et souffrances similaires ?

Je trouve chez Juliet une lucidité différente de celle de Calaferte, rigoureuse et impitoyable à l’égard des massifications. Pour Juliet, ce qui compte plus, c’est toujours d’échapper du jongle du moi. Cela dit, tous deux ne sont pas déabusés, mais restent préoccupant par les autres et leur relation avec eux.

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