2/26/2009

Ecrlinf !

Ecrasez l’infâme !

Je dis (sinon m’écrie) ça, non pour lutter contre l’intolérance de l’Eglise, mais plutôt pour dénoncer une tolérance irrationnelle de l’injustice.

Même une justice formelle n’existe plus. Il ne reste que les bénéficiaires et les malchanceux, tous les deux innocents.

Je dis ça non parce que je suis assez courageux et capable pour la renverser. Tout au contraire, je ne sais qu’affecter d’être calme et attendre.

Peut-être que la prochaine fois je serai l’élu heureux du dieu de l’injuste. Qui sait ?

2/12/2009

Monologue

Appelle-moi Robinson.

Seul dans une chambre à 4 lits, je ne connais personne du même étage. Donc avec personne je ne peux bavarder. Je m’asseois à côté d’une fenêtre d’où je peux voir des bâtiments gris et un terrain de sport sur lequel des élèves s’amusent peu. Je me penche quelque fois sur la table, las des livres autour de moi. Ce qui m’accompagne comme le chien qui rappelle l’autre Robinson la civilisation, ce sont mon ordinateur et ma radio.

Comme je parle peu (sauf dans la cantine avec la serveuse), pour maintenir la capacité de langage, j’écris. Journal, log-book, mémoire, gros mots, n’importe quoi. Bien-sûr c’est monotone, car c’est monologue. Au début, cela m’inquiète et même m’énerve. L’homme n’est pas dauphin, il ne peut se localiser à seule ainde de l’écho sans aucun autre repère. Mais enfin je m’y habitue. Je ne sens plus le pesage du vide de même que l’homme ne sent plus la pression de l’atmosphère.

A part écrire, je lis aussi. J’aimais la lecture, mais de plus en plus, elle devient dure pour moi. Je ne comprends pas pourquoi. C’est peut-être que mon intelligence se diminue dans la solitude ou bien que l’ambiguïté possède plus de livres. Une chose pourrait jeter quelque lumière sur ce problème. J’affronte un mémoire et un examen, dont les visages hideux font de l’ancien ami l’ennemi le plus effrayant. En tout cas, je dois encore m’y adapter. Un homme à l’âge de 25 ans doit lutter pour sa vie, si le diplôme et l’examen constituent eux-aussi moyens de survivre.

Toutefois, il semble y avoir toujours une voix, malgré faible, au fond de mon coeur, une envie de parler, de parler haut, de crier. J’imagnie que c’est une bombe, un réacteur nucléaire, qui va exploser, va sauter tout ce corps fatigué l’enveloppant, sauter toutes les contraintes extravagantes pour délivrer une nouvelle vie. C’est le travail de Vendredi, bien sûr ! Mais où est le mien ?

A la suit de la réflexion du communisme

C’est l’étude du nom propre et du nom commun que j’ai faite ces derniers jours qui m’inspire encore sur ce problème. Citons deux exemples de l’antonomase au sens opposé :

1) Nous craignons que cet homme politique ne soit qu'un nouveau Staline (= un dictateur)
2) La république est un régime fort commun, mais nous avons notre propre République !

Dans le premier cas, un nom propre (Staline, asémantique) se transforme par une opération métonymique (Staline fait partie de l’ensemble des dictateurs) en un nom commun avec une signification du dictateur.
Au contraire, le deuxième exemple nous présente que « lorsque la chose désignée par son nom commun est assez rare, dans un certain contexte, ce nom commun devient pratiquement un nom propre »(http://fr.wikipedia.org/wiki/Nom_propre).

Ainsi constate-on que le problème du communisme peut être expliqué de la même façon. Si le communisme est un nom commun, il est devenu un nom propre en Chine (Socialisme à la chinoise) au même titre que la république du deuxième exemple. Mais dans le contexte américain, ce serait plus compliqué. En apparence, il est employé comme un nom commun de la même façon que le fascisme, alors qu’au fond il est aussi « approprié » par ce contexte qui en fait bouc-émissaire du régime soviétique totaliste. Pourtant, là il a connu une manipulation métonymique analogue à celle utilisée chez le nom « Staline ».

2/03/2009

Qu’est-ce que c’est que le communisme ?

Voici une nouvelle intéressante sur la Rue89 qui contienne aussi une question difficile qui me hantait ces derniers jours. La marque d’interrogation m’est venue lorsque Barak Obama a parlé de la « lutte contre le communisme » dans son discours d’investure et que ces mots-là ont été censurés par la presse chinoise après coup.

Evidemment y a-t-il une opposition entre les opinions sur le mot de « communisme ». Né et développé dans un pays socialiste comme la Chine, je suis fait savoir depuis toujours que le communisme, qui finira le capitalisme « vicieux » par construire un monde heureux et prospère, sera notre idéal suprème et la phase ultime de l’histoire humaine. Mais je cherche quand même à comprendre le même mot dans un contexte américain : si le nouveau président américain a mis en parallèle le « fascisme » et le « communisme », c’est peut-être parce que ce dernier fait facilement penser aux révolutions sanglantes ou au totalisme sous le régime soviétique, en même que le fascisme nous évoque toujours la guerre et le massacre.

L’affrontement idéologique ne date pas d’hier et il continue à obscurcir les notions dont le communisme. Si je ne me trompe pas, dans le contexte occidental le mot communisme est considéré comme le quasi-synonyme du totalisme ou de la dictature, et même dans quelque sens comme le frère du fascisme. Cependant, ces « connaissances » sont venues des expériences qui sont elles-mêmes partielles. N’oublions pas le combat mené par les bricadistes contre Franco ni la revendication des droits de travailleur faite par le mouvement communiste. Bien sûr le régime soviétique pendant la Guerre froide a donné un mauvais exemple pour ainsi tordre l’image au communisme. Mais cela ne justifierait pas la notoriété qu’on lui impose.

Par contre dans le contexte opposé, le communisme est porté sur l’autel et devenu aussi sacré que paralysé. Plutôt qu’un sol fertile, ce contexte est pour lui un endroit interdit qui en fait curieusement un tabou. On ne sait que réciter d’une certaine façon ou d’autre subtile les mots du fondateur sans songer à les développer. Ainsi, dans ce contexte comme dans l’autre, on ne compend pas tous deux ce que c’est le communisme. Quand trouvera-t-on une réponse pertinente ? Peut-être jamais si l’hégémonie idéologique, n’importe quel genre, continue à exister.

2/01/2009

Les nuages du chômage s’accumulent.



L’ambiance joyeuse et animée du Nouvel An Chinois ne peut chasser les nuages de la crisie du chômage qui commence pourtant à peser sur les nerves du gouvernement, des travailleurs et des diplômés. Si à travers les mesures de relance visant les industries privées et le développement de l’agriculture, le gouvernemant aurait des moyens de créer du travail aux paysans, il n’arrive pas jusqu’à maintenant à élaborer un plan pour résoudre le problème de l’emploi de jeunes diplômés.

Il ne sera pas possible de parler de cette crise sans aborder le système de l’éducation supéreure de la Chine qui a connu un grand changement au cours de ces trente dernières années. En fait, comme l’a présenté cet article de Rue89, cette évolution accompagne toujours le processus de la réforme et l’ouverture de la Chine, surtout celui du développement de l’économie du marché.

Par rapport à la fin des 1980s où peu de gens avaient de la chance d’entrer dans l’université, la dernière décennie du XXe siècle, notamment la deuxième moitié des 1990s témoignait d’un essor dans le développement des établissements supérieurs et dans le nombre des étudiants embauchés. D’une part, la condition de vie beaucoup améliorée permettaien aux citadins de bien financer l’éducation de leur enfant ( dans la plupart des cas c’est l’enfant unique) ; d’autre part, le gouvernement chinois, pour garder la grande vitesse de la croissance économique et lutter contrer la crise financière de l’Asie, voulait aussi faire appel aux demandes intérieurs dont la « consommation » de l’éducation ferait une partie très importante.

A cette consommation correspondait un statut autonomique financier obtenu par les établissements supérieurs. Bien que les universités cherchent toujours l’investiture du Ministère de l’Education, leur existence dépendra pourtant de plus en plus des comptes de frais de scolarité. Ainsi voit-on l’augmentation incessante du nombre total des étudiants universitaires avec un décollage du frais de scolarité. L’élargissement irraisonable de l’envergure de l’éducation supérieure a provoqué plusieurs conséquences : d’abord, malgré l’intention originale de généraliser l’éducation et les mesures favorables du fiancement destinés aux étudiants des familles défavorables et rurales, on rencontre un réel écart, sinon l’inégalité, sur le plan de la réception de l’éducation à cause du frais élevé. Puis, quand l’éducation devient une forme de consommation, sa qualité et son objectif ultime de cultiver les gens ne seraint pas bien garanties alors que le contrôl de l’éducation n’est toujours pas efficace. Cela est d’autant plus aggravé que le système d’éducation, en imitant celui des étrangers, est souvent déséquilibre et ne satisferait pas en effet le besoin du pays. De la prédilection pour les sciences appliquées et les techniques à la popularité des spécialités « à haut intérêt » telles que la gestion et le finance, tout cela représente l’aveuglement de l’éducation qui a pris un chemin du marché. Enfin, l’asymétrie entre les offres et les demandes de l’éducation, avec un nombre de plus en plus considérable d’étudiants, a conduit à une grosse difficulté en ce qui concerne le débouché des diplômés. D’un côté, en tant que fabricant du monde d’aujourd’hui, la Chine a besoin plus de travailleurs/techniciens que les gestionnaires/PDG devant une restructuration de l’économie. Cela oblige la plupart de diplômés à travailler dans le domaine qui ne concerne pas du tout leur spécialité ni leur intérêt ; d’un autre côté, les établissements supérieurs n’ont réussi à préparer les étudiants ni au marché du travail ni à la planification de leur propre carrière.

Maintenant, une nouvelle crise est venue et en train de nous frapper de grand fouet. Pour le gouvernement chinois, il faut toujours relancer les demandes intérieurs, mais il est difficile de profiter encore du truc déjà utilisé en matière d’éducation, car pour les gens qui en sont capables, ils préfèrent à envoyer leur enfant à étudier à l’étranger alors que pour le reste, en particulier pour des familles rurales, leur faible revenu n’offra pas grand marge d’ « exploitation » et ne consacrera pas grande chose à la consommation de l’éducation si l’on n’aumente pas réellement leur revenu. Aussi comprend-on bien que recruter plus d’étudiants dans les études de master ne peut qu’empirer la situation difficile dans un futur proche.

(La photo vient du site: http://pic.northeast.cn/0/01/28/69/1286978_845505.jpg)