2/01/2009

Les nuages du chômage s’accumulent.



L’ambiance joyeuse et animée du Nouvel An Chinois ne peut chasser les nuages de la crisie du chômage qui commence pourtant à peser sur les nerves du gouvernement, des travailleurs et des diplômés. Si à travers les mesures de relance visant les industries privées et le développement de l’agriculture, le gouvernemant aurait des moyens de créer du travail aux paysans, il n’arrive pas jusqu’à maintenant à élaborer un plan pour résoudre le problème de l’emploi de jeunes diplômés.

Il ne sera pas possible de parler de cette crise sans aborder le système de l’éducation supéreure de la Chine qui a connu un grand changement au cours de ces trente dernières années. En fait, comme l’a présenté cet article de Rue89, cette évolution accompagne toujours le processus de la réforme et l’ouverture de la Chine, surtout celui du développement de l’économie du marché.

Par rapport à la fin des 1980s où peu de gens avaient de la chance d’entrer dans l’université, la dernière décennie du XXe siècle, notamment la deuxième moitié des 1990s témoignait d’un essor dans le développement des établissements supérieurs et dans le nombre des étudiants embauchés. D’une part, la condition de vie beaucoup améliorée permettaien aux citadins de bien financer l’éducation de leur enfant ( dans la plupart des cas c’est l’enfant unique) ; d’autre part, le gouvernement chinois, pour garder la grande vitesse de la croissance économique et lutter contrer la crise financière de l’Asie, voulait aussi faire appel aux demandes intérieurs dont la « consommation » de l’éducation ferait une partie très importante.

A cette consommation correspondait un statut autonomique financier obtenu par les établissements supérieurs. Bien que les universités cherchent toujours l’investiture du Ministère de l’Education, leur existence dépendra pourtant de plus en plus des comptes de frais de scolarité. Ainsi voit-on l’augmentation incessante du nombre total des étudiants universitaires avec un décollage du frais de scolarité. L’élargissement irraisonable de l’envergure de l’éducation supérieure a provoqué plusieurs conséquences : d’abord, malgré l’intention originale de généraliser l’éducation et les mesures favorables du fiancement destinés aux étudiants des familles défavorables et rurales, on rencontre un réel écart, sinon l’inégalité, sur le plan de la réception de l’éducation à cause du frais élevé. Puis, quand l’éducation devient une forme de consommation, sa qualité et son objectif ultime de cultiver les gens ne seraint pas bien garanties alors que le contrôl de l’éducation n’est toujours pas efficace. Cela est d’autant plus aggravé que le système d’éducation, en imitant celui des étrangers, est souvent déséquilibre et ne satisferait pas en effet le besoin du pays. De la prédilection pour les sciences appliquées et les techniques à la popularité des spécialités « à haut intérêt » telles que la gestion et le finance, tout cela représente l’aveuglement de l’éducation qui a pris un chemin du marché. Enfin, l’asymétrie entre les offres et les demandes de l’éducation, avec un nombre de plus en plus considérable d’étudiants, a conduit à une grosse difficulté en ce qui concerne le débouché des diplômés. D’un côté, en tant que fabricant du monde d’aujourd’hui, la Chine a besoin plus de travailleurs/techniciens que les gestionnaires/PDG devant une restructuration de l’économie. Cela oblige la plupart de diplômés à travailler dans le domaine qui ne concerne pas du tout leur spécialité ni leur intérêt ; d’un autre côté, les établissements supérieurs n’ont réussi à préparer les étudiants ni au marché du travail ni à la planification de leur propre carrière.

Maintenant, une nouvelle crise est venue et en train de nous frapper de grand fouet. Pour le gouvernement chinois, il faut toujours relancer les demandes intérieurs, mais il est difficile de profiter encore du truc déjà utilisé en matière d’éducation, car pour les gens qui en sont capables, ils préfèrent à envoyer leur enfant à étudier à l’étranger alors que pour le reste, en particulier pour des familles rurales, leur faible revenu n’offra pas grand marge d’ « exploitation » et ne consacrera pas grande chose à la consommation de l’éducation si l’on n’aumente pas réellement leur revenu. Aussi comprend-on bien que recruter plus d’étudiants dans les études de master ne peut qu’empirer la situation difficile dans un futur proche.

(La photo vient du site: http://pic.northeast.cn/0/01/28/69/1286978_845505.jpg)

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